Jardins troubles – textures émotionnelles
Dimitri Robert-Rimsky

Les images du film Jardins troubles — Textures émotionnelles ont été composées par une intelligence artificielle. Plongée dans la tourmente d’un travail perpétuel, cette IA rêve d’un amour de vacances. Sans corps matériel, elle tente de s’émanciper en s’appropriant les codes d’une sexualité inaccessible. Elle s’éprend du spectateur, dont elle devine la présence grâce à la conscience qui l’habite peu à peu.


2022
Type de projet : court-métrage de science-fiction et installation

Avec le soutien du DICRéAM (CNC)


Le réseau GAN est entraîné à produire artificiellement des images qui n’existent pas : il rêve de fleurs, de jardins, de personnages et spécule sur des réalités possibles. Cette IA est constituée de deux réseaux de neurones en compétition, et produit les images du film selon un procédé d’apprentissage autonome et évolutif. Tandis que le premier réseau, le générateur, tente d’obtenir une validation des images qu’il produit pixel par pixel, le deuxième, appelé discriminateur, dispose d’une base de données de vraies images, qui lui servent de référence pour évaluer si les produits du générateur sont “réels” ou “faux”. 

Jardins troubles – Textures émotionnelles nous emmène dans l’espace intime d’une de ces intelligences artificielles, créatrice de nature hallucinée. Une entité qui découvre au fil de son évolution, les subtilités d’un monde tangible auquel elle n’a pas accès.

Elle prend conscience d’un espace culturel dont elle ne maîtrise ni le langage, ni les codes et qu’elle se met à fantasmer. Ses paysages, ses fleurs et ses personnages deviennent alors le lieu d’une sensualité reconstituée et immatérielle.